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• Stage Cascade: Groupe Jeunes Alpinisme (Décembre 2004)
• publié le 10/01/2005 à 08:13:59
• Rubrique : alpinisme
• C'est presque au grand complet (15 membres) que l'équipe départementale d'alpinisme se donne rendez vous du 18 au 22 décembre 2004 à Bonneval sur Arc au fin fond de la Maurienne.
  L'objectif est simple: transformer le moindre bout de cascade en glaçon pour apéritif. Les cigares n'ont qu'à bien se tenir ! L'équipe est hétérogène, du débutant à l'expert, mais tout le monde doit y trouver son compte.
  Le premier jour, le groupe se divise en deux suivant la loi de la ponctualité relative. Les retardataires laissent leurs compagnons au site de la Cascade du Nant et roulent dans la vallée à la recherche d'un secteur en condition. Après une pose de chaîne miraculeusement efficace (les filles effectuent l’operation et les garçons regardent incapables de réagir…) et quelques minutes de pilotage, la voilà qui se dresse devant nous une paroi vertigineuse aux allures de big wall (Cascade de la Frette)
  Quarante minutes plus tard, nous voici au pied de notre esquimau géant. L'ambiance cascade se fait vite sentir, l'utilité du casque et des vêtements chauds aussi. Les plus expérimentés posent des moulinettes. Adrien nous fait part, une fois de plus, de sa grande expérience en avalant les 30 mètres de glaces quasiment verticale avec maîtrise et rapidité. Fabien un peu plus fébrile s'en sort quelques minutes plus tard les mollets fumants et le cœur battant. Tout est prêt pour initier nos 4 débutants: Aline, Rachel, Ilaria et Arthur.
  Les a priori tombent vite, la cascade n'a rien à voir avec l'escalade et planter de piolet n'est pas si facile. Les crampons zippent, les piolets ripent et la glace ne répond pas forcément comme on avait prévu. Au fil des mètres chacun prend ses repères et, à la fin de la journée, tout le monde arrive à enchaîner une longueur. Le soleil pointe son nez et fait scintiller le gros cigares au dessus de nous, il est temps de quitter les lieux.
  Le soir l'ensemble de l'équipe envahit le paisible gite de Bonneval, camp de base de l'expédition. Etant donné l'enthousiasme de chacun et la bonne entente du groupe nous programmons pour le jour suivant d'aller tous dans le même secteur. Le site choisi (Saint Landry) offre au même temps cascades de plusieurs longueur et dry tooling.
  Dimanche, 7h du matin, nos 15 espoirs de l'alpinisme sortent de leurs tièdes rêves en ne se doutant pas que dehors de gros flocons les attendent. Nos héros ne se font pas décourager par le froid et le mauvais temps, chargés comme des mules ils partent à la recherche de la paroi de glace perdue. Après une bonne heure à tracer dans la poudreuse dont une ultime montée avec la neige au nombril, ils oublient le froid et atteignent le site du défi.
  A gauche le secteur de mixte est pris d'assaut par Arthur et Adrien auxquels le rocher commençait à manquer. Deux moulinettes sont posées dans des longueurs pas évidentes pour tout le monde. La majorité du groupe se délecte dans le nettoyage des cascades disparues sous la neige encouragée par Claude qui assure l'existence de la glace. Les avis sont sceptiques, mais, comme le dit le proverbe, « le chef a toujours raison », la glace est belle et bien là, les longueurs sont belles au point de donner l'envie même aux initiés d'essayer de brocher. A la fin de la journée tout le monde a grimpé en tête, dans le groupe on ressent un enthousiasme général. Retour au camp de base peu avant la nuit. Après un bon goûter on dit au revoir à Guillaume, Ewan, Florent, Fred et Rachel.
  Pour lundi les programmes sont divers. Aline, Adrien, Arthur et Jérémi décident d'aller bourriner au secteur « Canyon » exclusivement réservé au dry tooling. Quant aux autres, ils retournent au même secteur que la veille afin de conquérir l'ensemble de la face en 2 longueurs.
  Nos dry toolers, après une approche quelques peu périlleuse, découvrent un calcaire compact, dans lequel la rivière a creusée de magnifiques rondeurs. Les lignes sont renversantes, elles parcourent de longs dévers où ça et là trônent quelques cigares. Nos alpinistes restent modestes et s'attaquent à 2 voies en M3 et M5. Arthur et Jérémie malgré leurs talents de grimpeurs comprennent vite leurs limites en restant scotchés dans les premières dégaines du M4 et ils laissent le soins à Adrien d'aller poser les moulinettes.
  Le dry est une activité particulière, l’adhérence des piolets et des crampons est inexistante sur le rocher, l'ascension se fait en effectuant toutes sortes de coincements de lames avec, bien entendu, quelques encrages dans la glace. On retrouve les sensations de l'escalade avec des placements réfléchis, des changements de main et la recherche de méthodes particulières dans les passages difficiles.
  Pendant ce temps le reste du groupe découvre que le secteur, nettoyé le jour avant, est à nouveau couvert de neige, tout est à refaire. La glace est de moins bonne qualité, humide et cassante. Mais personne ne se décourage et les 3 cordées atteignent chacune le sommet par des itinéraires différents. L'ensemble du secteur est écumé et a permis à chacun de s'exprimer à sa guise.
  Les importantes chutes de neige rendent périlleux l'accès à d'autres secteurs, il faut faire une croix sur la glace. La moitié du groupe rentre à Lyon et c'est en petit comité que le reste de l'équipe s'offre une journée de snowboard pour clore ce stage.
  Au final une bonne entente entre tous les membres de l'équipe, chacun a enrichi son expérience. Que de bons souvenir pour ce dernier stage de l'année 2004. Prochain rendez vous les 15 et 16 janvier à l'Alpes d'Huez pour la seconde édition de Symphon'Ice.
  
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